A quelques jours du Téléthon, Mme Nadine DRAGIN, chercheure au Centre de Recherche en Myologie, rencontre en visioconférence nos élèves. Les élèves en “Spé SVT” et STL Biotech participent à la conférence et posent leurs questions. En 2019 c’est M. Xavier NISSAN qui était venu parler de son métier et de ses recherches.
Présentation de son travail
Dans un premier temps, Mme DRAGIN se présente et parle de son travail. L’objet de son travail de recherche est la Myasthénie. Il s’agit d’une maladie auto-immune neuromusculaire. En d’autres termes, cette maladie chronique est liée à un défaut de transmission entre le nerf et le muscle. Par conséquent la chercheure doit identifier des cibles thérapeutiques. C’est ce qu’elle explique dans sa présentation.
De même, elle insiste sur l’avantage de sa profession : la liberté intellectuelle. Par conséquent, “personne ne peut répondre à [ses] questions. Elle doit être créative et imaginative”.
Chercheur : un travail d’équipe
Chercheur(e) n’est pas un métier solitaire. Par conséquent, il (elle) est amené(e) à travailler au sein d’une large équipe. Premièrement les patients, les parents des patients(le Téléthon est une association de parents) mais aussi bien sûr des médecins, des techniciens, des juristes (en fonction des pays la loi n’est pas la même et cela peut avoir des incidences sur la recherche). De même, il faut des personnes qui savent gérer les budgets (“la recherche ça coûte cher”), des informaticiens (pour développer des outils pour, par exemple, lire les structures ADN rapidement), des commerciaux et des communicants pour faire fructifier le travail réalisé, expliquer et rendre simple les travaux réalisés, etc. Ainsi, au sein d’une équipe, il y a de la place pour tout le monde depuis le Bac jusqu’à Bac+18.
Elle ajoute : “celui qui a le meilleur salaire n’est pas forcément celui qui est le plus diplômé, c’est celui qui a une expertise rare” ; celui-là, “personne ne veut le perdre”.
Prix Nobel de Chimie 2020 : une grande première
Au cours de sa conférence, Mme DRAGIN évoque le travail des deux chercheuses qui ont obtenu le Prix Nobel de chimie cette année. Ce duo entièrement féminin ( Emmanuelle Charpentier et Jennifer A. Doudna) a réussi mettre au point des ciseaux chimiques “qui vont permettre de réparer que l’erreur du gène”. Ainsi cela permet de réparer, dès la naissance une erreur spécifique. Le tout en observant les bactéries et micro-organismes qui scannent en permanence leur ADN. Elle insiste aussi sur l’importance de l’aval des comités d’éthique pour avancer ce travail chez les humains.
Nos élèves ont été particulièrement attentifs et intéressés. merci Mme DRAGIN.